Pourquoi je ne degote nullement l’amour, la reponse est mathematique

Equations, algorithmes, mecanique des fluides… Les principes scientifiques pourraient nous permettre de approcher l’ame s?ur. J’ai chercheuse britannique Hannah Fry l’explique dans un livre decapant. Demonstration.

Montage Obs/Steve Prezant/Cultura Creative/AFP

Ses hilarantes conferences cartonnent sur YouTube et viennent d’etre regroupees dans un livre, “les Mathematiques de l’amour” (1). Sourire eclatant et longue chevelure rousse, Hannah Fry n’est nullement coach en seduction, ni humoriste. Cette Britannique reste mathematicienne, ainsi, le succes, elle le devra a le approche inedite de notre life sentimentale.

Notre chercheuse Hannah Fry, auteur du livre “les Mathematiques de l’amour” (Marabout, 2016).(Ken McKay/ITV/REX Shutt/SIPA)

Chercheuse au sein du University College de Londres, celle-ci y explore avec brio les questions en rencontre et du couple en utilisant des outils et des theories habituellement reserves a J’ai physique, a J’ai finance ou au marketing. Oui, les mathematiques applications de rencontre gratuites pour votre quarantaine ont la possibilite de nous aider a casser l’ultramoderne solitude, et meme a tomber sur l’amour. La preuve en quatre “detournements” de principes scientifiques.

Ame s?ur et mecanique des fluides

Vous ne comprenez jamais pourquoi vous ne trouvez pas chaussure a votre pied parmi des deux milliards d’individus qui vous entourent ? Notre mouvement brownien, un grand classique une mecanique des fluides, peut vous aider. Pour resumer grossierement : il s’agit de transformer une nebuleuse Complique a quantifier – comme le nombre potentiel d’especes intelligentes dans notre galaxie ou le nombre potentiel de personnes sur terre qui nous conviendraient sentimentalement – en une multitude d’estimations bien plus abordables et precises. «Une astuce bien connue, car les erreurs commises dans chacune des estimations plus modestes ont tendance a se compenser mutuellement» explique Hannah Fry. Et utilisee a l’ensemble des sauces par nos scientifiques Afin de quantifier toute chose a priori impossible a evaluer.

Pour estimer le nombre de formes de vies intelligentes peuplant notre galaxie, l’astronome Francis Drake a d’abord cherche a estimer le nombre d’etoiles dans notre galaxie, puis le nombre moyen de planetes autour d’une etoile, la proportion des planetes pouvant etre habitables et enfin, parmi celles-ci, celles susceptibles d’abriter une espece intelligente ayant developpe une technologie suffisante pour emettre des signaux dans l’espace…

Pour le sujet sentimentale, c’est l’economiste Peter Backus, de l’universite de Warwick, celibataire endurci et facetieux, qui s’y est essaye : dans un article scientifique qui possi?de cartonne via internet, intitule “Pourquoi je n’ai pas de petite amie”, votre chercheur s’est enfile en tronche d’estimer combien de femmes pourraient lui correspondre sur les 4 millions de Londoniennes, en s’inspirant d’une formule de Drake.

Combien paraissent celibataires ? 50% ; parmi-celles-ci, combien d’un age compatible avec le sien ? 20% ; attirantes ? 5% ; susceptibles de le tomber sur seduisant ? 5% ; etc. Finalement, il ne lui restait que 26 dames compatibles dans la capitale britannique ! Desesperant ? Non, repond Hannah Fry :

” Ce vivier grossirait aussitot s’il modifiait legerement 1 ou deux parametres. S’il etait moins tatillon via le diplome ou s’il acceptait de chercher en dehors de Londres, par exemple, ses chances seraient instantanement multipliees par 4 .”

Ne pas rejeter quelqu’un pour de vilaines chaussettes ou un usage excessif du point d’exclamation augmenterait enormement les chances de rencontre.

La mathematicienne relate dans son livre l’experience menee via OKCupid, un site de rencontres cree par des fondus de maths : ses concepteurs ont envoye a un echantillon d’inscrits des messages leur assurant qu’ils etaient compatibles a 90% quand le score reel ne depassait jamais les 30%. Dans la foulee, ces personnes, qui n’etaient a priori pas faites pour s’entendre, se paraissent envoye nombre de messages. 15% des dupes ont continue la conversation sur internet, soit 2% de moins juste que les partenaires reellement compatibles a 90% ! CQFD.