L’appli de rencontres Bumble donne le pouvoir aux jeunes filles

Whitney Wolfe Herd a cree l’appli de rencontres Bumble. ©Kristen Kilpatrick.

Whitney Wolfe Herd, cofondatrice de Tinder, a quitte l’appli de rencontres Afin de creer la sienne, Bumble. Chez celle-ci, ce seront les utilisatrices qui menent la danse. Et elles aiment ca !

En jean et escarpins bleus, calee au sofa de le travail flambant neuf d’Austin, au Texas, la jeune cousine savoure son succes. “Nous avons commence dans un petit appartement du centre-ville, mais, decouvert une croissance, nous avons du demenager Afin de i?tre capable de accueillir bien le monde”, commente cette grande blonde, qui s’affirme comme la nouvelle reine en tech americaine. A 28 annees, Whitney Wolfe Herd est courtisee par Match Group, poids lourd international des sites de rencontres (Meetic, Match et Tinder par exemple). Cela pourrait i?tre pret, selon le magazine Forbes, a debourser plus de 1 milliard de dollars pour s’offrir l’appli Bumble qu’elle a creee fin 2014 et dont cette dernii?re detient encore 20% des parts. Une sacree revanche Afin de celle qui fut aussi l’une des fondatrices de Tinder, le 06 1 americain des rencontres amoureuses, dont cette dernii?re s’etait fera ensuite evincer dans des conditions dignes d’un scenario a la Harvey Weinstein.

  • 22 millionsde gens utilisent deja l’appli, accessible concernant le moment dans sept pays, dont la France. (Source : Bumble)
  • 2 milliardsde dollars : c’est ce que peserait le marche mondial d’la cyber-rencontre.

A l’abri des lourdingues

“L’idee de Bumble vient du histoire personnelle”, raconte Whitney Wolfe Herd dans un francais presque bon, acquis au cours de sejours a Paris lors de le enfance ainsi que ses etudes, effectuees en partie a la Sorbonne. “En matiere de seduction, poursuit-elle, j’ai i  chaque fois eu envie de garder la maitrise de la situation : envoyer un texto pour dire bonjour a un ami ou, si j’habite dans un bar, aller engager la conversation avec un mec qui me plait. Sauf que, dans la bonne societe, ca ne s’fait nullement. Une cherie ne devra pas draguer.”

Les Anglo-Saxons appellent ces audacieuses qui abordent en direct nos hommes des queen bees (“reines des abeilles”). C’est en leur honneur qu’elle a imagine Bumble, votre nom inspire de bumblebee, le “bourdon”. Bumble les invite chacune a “faire le premier pas”. Ici, contrairement aux autres sites de flirt, seules les femmes vont pouvoir envoyer des messages a toutes les garcons. Si elles ne le font jamais au sein des vingt-quatre heures, le contact se perd. Une promesse qui seduit les interessees parce qu’elle des protege de l’insistance ainsi que l’agressivite de nombreux hommes, souvent trop presses de conclure.

Etincelles chez Tinder

Whitney Wolfe Herd sait malheureusement de quoi elle cause. Elle n’a que 22 annees en 2012, lorsqu’elle rencontre l’equipe a l’origine de Tinder, qui s’appelle i  nouveau MatchBox. Douee, elle devient reellement vite associee au projet et elle est nommee responsable marketing. Pour recruter les premiers utilisateurs et populariser l’appli i  propos des campus, elle s’inspire en strategie de Facebook en organisant des fetes au sein des universites americaines. Mes chiffres decollent vite et l’avenir s’annonce radieux Afin de la jeune soeur. Sauf que notre vie privee s’en mele : l’idylle qu’elle a nouee entre-temps avec Justin Mateen, l’un des fondateurs de Tinder, tourne court fin 2013. Apres une telle rupture, le ex la bombarde de textos et d’e-mails obscenes, allant jusqu’a l’insulter publiquement, puis a Notre destituer de le statut de cofondatrice.

Le proces Afin de harcelement et discrimination sexiste reste evite grace a une transaction estimee par Forbes a 1 million de dollars, ce que l’interessee ne est en mesure de gui?re legalement confirmer. Mais le en gali?re reste fera. Trainee dans la boue sur les reseaux sociaux, ecoeuree, elle deniche refuge a Austin aupres des amis qu’elle a gardes un moment de ses etudes au Texas.

Entrepreneuse dans l’ame

Comment rebondir ? “Depuis toute petite, j’ai envie de coder des boites”, raconte-t-elle. Fille d’un promoteur immobilier et d’une tante au foyer, elle est entrepreneuse dans l’ame : a 19 ans tout juste, i§a a cree une ligne de tote bags (sacs fourre-tout en toile souple portes en bandouliere). Marquee via ses recentes mesaventures, elle murit l’idee de lancer un site de rencontres antimachos, “ou les femmes auraient le pouvoir”.

Dans ses tout nouveaux locaux baptises “The Hive” (sa ruche), la reine des abeilles annonce la teinte : “Faites le premier nullement.” – ©Kristen Kilpatrick Photography 2017.

J’ai belle “fee” apparai®t en la personne d’Andrei Andreev, l’homme d’affaires russe qui possi?de fonde Badoo au Royaume-Uni en 2006 et a, depuis, conquis la planete, son site comptant plus de 330 millions d’utilisateurs. “Il a envoye 1 e-mail Afin de me proposer de devenir sa directrice du marketing. Je lui ai repondu : “Non, j’ai envie lancer ma start-up.”” Et Andreev de repondre du tac au tac gleeden : “OK, faisons-la ensemble !” Notre milliardaire, installe a Londres, investit diverses millions de dollars au projet, a hauteur de 80% du capital, et Bumble voit Au moment fin 2014. Le risque reste minime : le marche d’la cyber-rencontre est evalue a 2 milliards de dollars, rien qu’aux Etats-Unis. En France, on denombre gui?re moins de 2.000 sites et, au regard de leur audience, on estime qu’un habitant dans 5 reste inscrit concernant un site ou une appli.

Fidele en amitie et en affaires

Notre jeune patronne rappelle aupres d’elle Chris Gulczynski et Sarah Mick, 2 anciens designers de chez Tinder. “Whitney est fort a l’ecoute. Et, comme elle voyage nombre, elle semble s’i?tre entouree de personnes qu’elle connait bien et a qui elle pourra deleguer en toute confiance”, temoigne Alex Williamson, la directrice d’une marque, elle-meme amie de Whitney depuis le lycee.

Whitney prefere s’entourer de dames : elles constituent 90% de son equipe ! – ©Drew Anthony Smith/The New York Times-REDUX-REA.

Aujourd’hui, la petite equipe de Bumble reunit 35 individus a Austin et 35 autres a l’etranger, dont 90% de jeunes femmes. L’optique de Whitney est de creer une culture d’entreprise differente : “Je veux faire la preuve que ces dames pourront bosser dans la tech et qu’il n’y a pas besoin de savoir programmer Afin de entrer dans une start-up.” Elle envisage d’ailleurs de creer une fondation Afin de soutenir nos jeunes filles souhaitant se lancer au numerique.