Dans la foulee du hashtag #BalanceTonMetro ainsi que l’action militante des collectifs #NousToutes et les Effronte·es denoncant l’inaction d’une RATP dans J’ai gestion des agressions sexuelles, Mes Inrocks ont recueilli les temoignages de quelques femmes victimes de harcelement ou d’agressions sexuelles dans les transports en commun
#BalanceTonMetro : voila votre hashtag devenu viral concernant Twitter mercredi 24 avril. Lance avec quelques membres des collectifs #NousToutes et les Effronte·es, “marre d’etre des proies i propos des lignes d’la RATP”, votre hashtag s’inscrivait dans le cadre d’une action militante au metro et au siege une RATP, a Paris. Le but : mettre en exergue l’inaction d’une regie concernant la gestion des cas d’agressions sexuelles au sein des metros, trams et autres bus ou RER.
Dans la foulee, des milliers de dames ont temoigne dans le reseau social du harcelement et des agressions sexuelles qu’elles subissent quotidiennement au sein des transports en commun – Afin de rappel, 100 % des femmes y ont deja ete harcelees. Mes Inrocks ont recueilli les propos de plusieurs d’entre elles.
Apres ces agressions, je n’etais pas a l’aise au sein des transports, sans compter l’ensemble de ces regards insistants la majorite du temps. A Paris, il n’y a que ca, je ne compte aussi plus combien de types seront venus m’agresser. Maintenant, j’ai demenage dans une autre ville mais je fais toujours attention dans un magasin car il y a des personnes mals intentionnes. Je me suis achetee un vehicule, je ne prends plus des transports.
C’est evidemment une bonne chose que les femmes en parlent, ce n’est jamais la premiere fois d’ailleurs. Et puis, quelquefois, des hommes aussi se font agresser. »
Sonia, 27 ans : “Au moment ou j’ai franchi les portes du tram, [on] m’a mis une enorme fessee.”
“J’etais via le quai du tram, a Bordeaux, avec des petits jeunes quelque peu collants, qui avaient maximum quinze ans. J’ai decouvert le tram arriver avec soulagement. Les portes se sont ouvertes et i l’instant ou j’ai franchi les portes, l’un d’eux m’a mis une enorme fessee, il m’a vraiment claque les fesses. Je n’ai absolument gui?re reagi tellement j’etais choquee. Et, evidemment, personne d’autre n’a reagi, les individus m’ont juste devisagee de haut en bas, ajoutant a l’humiliation de l’instant. J’avais 18 annees a ce moment-la mais je me demande aujourd’hui comment je reagirais ? Est-ce que je ressortirais du tram pour aller chercher votre garcon et l’amener au commissariat ? En grand, je ne pense jamais.”
Lily, 24 ans : “Il m’avait suivie jusqu’a i la maison depuis que j’etais montee au metro.”
« J’ai deux histoires qui me reviennent particulierement en tete. C’etait Il existe quatre cinq ans, j’avais moins de 20 annees. Un jour, pour le boulot, j’avais rendez-vous en banlieue parisienne. Et lors de mon trajet retour, votre homme m’a suivie jusqu’a Paris. Cela m’a d’abord suivie jusqu’au RER, puis il s’est assis a cote de moi au wagon. Arrivee a Gare du Nord, c’est parti devant moi, ainsi, j’ai remarque qu’il m’attendait dans le hall. C’est la que je me suis rendue compte qu’il me suivait. J’ai marche jusqu’au metro et, une fois dedans, il a commence a avoir des regards insistants. Je ne savais jamais trop quoi Realiser. Je me disais ‘soit il suit jusqu’a i la maison, soit il faut que je fasse quelque chose’. J’ai donc simule une descente du metro, Il semble descendu aussi et, juste avant que les portes ne se referment, je me suis re-glissee a l’interieur. Par la fenetre, j’ai vu qu’il faisait une tete genre ‘Mince, elle m’a echappee’.
Une autre fois, j’etais dans la ligne 5 du metro pendant environ six stations. Je suis descendue, ainsi, j’ai marche jusqu’a i la maison. Arrivee a ma porte, votre homme a ete demande et m’a dit : ‘Je vous ai vue monter au metro’. Il m’avait donc suivie depuis votre moment-la. Je lui ai dit de degager et de me laisser tranquille, votre qu’il a fait. Souvent, quand des hommes me regardent avec insistance ou me demandent de sourire, je n’ai pas trop de mal a les persuader d’arreter, je fais une remarque. C’est important de amener tout cela. Cela n’y a tellement pas de honte a avoir. »