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Pierre se souvient qu’a Paris, dans leur ancienne maison, il y avait un portrait de Marechal. Voulant pouvoir tomber sur quelque ressemblance avec son frere Jean, il demande a sa mere ou est votre portrait. Elle lui repond de facon evasive. Le pere se rappelle effectivement l’avoir surpris. I  l’occasion tout d’un repas, la famille autour une table, Pierre redemande a sa tante. M. Roland fait une reflexion “celui que tu as regarde l’autre jour ?” -> Pierre pense aussi que sa mere lui a mentit, elle savait ou y est quand il le lui a demande. Mme Roland est prise en flagrant delit de mensonge.

Le propos : mise en place une jalousie et de l’obsession qui va aboutir a l’exclusion de Pierre. C’est dans ce propos que Pierre va commencer a trouver des indices, des preuves. Notre maniere dont Pierre va fonctionner psychologiquement nous est presentee. Le rapport maman – gamin va etre Sans compter que et puis tendu, Pierre va tourmenter sa mere, elle ne va plus supporter une presence, il se conduit comme votre juge.

“Voila, dit-elle, je l’ai retrouve presque d’emblee.”

Notre docteur, le premier, avait tendu la main. Il recut le portrait, et, d’un peu loin, a bout de bras, l’examina. Puis, sentant bien que sa mere le regardait, il leva lentement le regard sur le frere, pour comparer. Il faillit penser, emporte par sa violence : “Tiens, ce qui ressemble a Jean.” S’il n’osa pas prononcer ces redoutables paroles, il manifesta sa pensee par la maniere dont il comparait la figure vivante et la figure peinte. Elles avaient, certes, des indices communs : la meme barbe et le meme front, mais rien d’assez precis pour permettre de declarer : “Voila le pere, ainsi, voila le fils.” C’etait plutot un air de famille, une parente de physionomies qu’anime le aussi sang. Or, cela fut concernant Pierre plus decisif bien que votre allure des visages, c’est que sa propre mere s’etait levee, avait tourne le dos et feignait d’enfermer, avec trop de lenteur, le sucre et le cassis dans un placard. Elle avait compris qu’il savait, ou du moins qu’il soupconnait ! “Passe-moi donc ca”, disait Roland. Pierre tendit la miniature et son pere attira la bougie pour bien voir ; puis il murmura de la voix attendrie : “Pauvre garcon ! dire que celui-ci etait tel ca quand nous l’avons connu. Cristi ! comme ca va vite ! Il etait joli homme, tout ainsi, a votre epoque, ainsi, si plaisant de manieres, n’est-ce gui?re, Louise ?” Comme sa femme ne repondait gui?re, il reprit : “Et quel caractere egal ! Je ne lui ai jamais vu de mauvaise humeur. Voila, c’est fini, il n’en reste plus que dalle. que ce qu’il a laisse a Jean. Enfin, on pourra jurer que celui-la s est montre bon ami et fidele jusqu’au bout. Meme en mourant il ne nous a pas oublies.” Jean, a le tour, tendit le bras pour prendre le portrait. Il le contempla un tournemain, puis avec regret : “Moi, je ne le reconnais gui?re trop. Je ne me le rappelle qu’avec ses cheveux blancs.” Et il rendit la miniature a sa tante. Elle y jeta un regard simple, vite detourne, qui semblait craintif ; puis de sa voix naturelle : “Cela t’appartient maintenant, mon Jeannot, puisque tu es le heritier. Nous le porterons dans ton nouvel appartement.” Et tel on entrait au salon, elle posa la miniature sur la cheminee, pres en pendule, ou elle est autrefois.

Guy de Maupassant

Annonce des axes

I. Le jeu des regards

C’est Mme Roland qui ouvre et ferme la scene. Elle s’ouvre sur un mensonge de Mme Roland. Notre portrait enfin “retrouve” par Mme Roland passe de main pose i  ci?te dans un ordre non anodin (il passe de Pierre a M. Roland ainsi que nouveau, retour a votre tante) -> scene de comedie familiale. Notre maniere dont chacun de prend et regarde le portrait reste significative de leur sentiments, de leurs relations entre eux : indirectement nos relations entre le spersonnages se dessinent.


    Pierre : il se precipite, le impatience montre le desir qu’il a de degoter www.datingmentor.org/fr/militarycupid-review une preuve. Il regarde le portrait a bout de bras tel le honte de la famille -> attitude par rapport a sa propre maman tel si elle le degoutait, tel un objet degoutant. Jeu de regards a trois (mere / Pierre / Jean). Pierre passe du portrait a Jean en observant sous le regard une maman, aucune parole n’est prononcee. Pierre compare largement son frere a Marechal. Cependant la preuve n’est gui?re certaine, ce n’est nullement une vraie piece a conviction, votre n’est gui?re une belle piece pour dire “voila le pere, ainsi, voila le fils”. Ici pour la premiere fois, on voit le comportement obsessionnel de Pierre pour trouver la faute de sa tante. Alors si la certitude n’est pas dans la comparaison avec le portrait, elle est au comportement de une maman. Pierre est de plus et puis guide par ses obsessions. Il cherche des signaux partout, il interprete des gestes de une maman, tout devient significatif de une culpabilite.

M. Roland : il a votre comportement pathetique, comique et burlesque. Maupassant joue avec les registres. Il tient le portrait pres de lui et porte une bougie pour mieux le voir. Ca montre le propre aveuglement. C’est lui qui fait l’eloge de Marechal, le personnage qui l’a trompe. Forte ironie, il n’a jamais rien compris ! Cela reste amene a se rememorer les traits physiques et psychologiques de Marechal “joli homme”, “plaisant de manieres”, “caractere egal”, “bon ami et fidele” le comble de l’ironie.